samedi 15 décembre 2007

Les Briconautes

de Bruno

L'aventure date d'une semaine, mais il faut que je raconte, tellement on s'est amusés !

Avec notre ami Laurent, un p'tit jeunot de 23 ans, on est allé à Villeurbanne en métro. C'est bien agréable de prendre le métro pas uniquement pour aller bosser.
Bref, nous arrivons chez ADS Les Briconautes pour acheter des vis, du ciment, du vernis, des joints de robinet, etc., de quoi continuer les travaux dans la cuisine.
Dans notre visite des rayons quincaillerie (Erwan était à la plomberie), on a découvert ça :

Quel choc de se retrouver nez à nez (...enfin pas vraiment son nez) avec ce bel ouvrier de chantier ! Le regard droit et déterminé, les équipements de sûreté (casques et chaussures) de rigueur et sa combinaison, négligemment ouverte jusqu'au pubis, glabre.

Bon, d'accord, cet ouvrier est en plastique, il n'a pas un poil (les ravages de la métrosexualité) nulle part, mais quelle plastique ! (oui, c'était facile)
Le plastique, c'est bien connu, c'est fantastique, et surtout fantasmatique en l'occurrence...

Je ne sais pas qui avait bien pu découvrir ainsi ce mannequin, mais nous on riait comme des bécasses.

Nous avons continué notre exploration du magasin...

Et là, à nouveau un choc esthétique, mais artistique celui-ci !Quelle fraîcheur que ce paysage alpestre, ce torrent bouillonnant, encadré d'un chalet sans âge et de sapins en pleine verdeur ! Mais ce qui emporte mon esprit par-delà les choses terrestres, ce sont les monts enneigés à l'horizon, que le soleil du printemps baigne d'une vigoureuse lumière dorée...

Après un tel ouragan de lyrisme, la direction artistique du magasin avait heureusement pensé à reposer nos âmes d'un paysage naturel empreint d'une douceur infinie.
Ces cygnes majestueux glissent sur l'onde miroitante de ce lac paisible, infinie sérénité aux rivages d'automne...

Enfin, et je profite de cette occasion pour féliciter la DA du magasin de son audace, de son défit face aux fausses pudeurs bourgeoises, nous découvrîmes cette œuvre splendidement visible au milieu de la section "décoration".

Cette femme nue évanescente ne redoutant pas d'exposer son sexe libre devant l'artiste à son réveil, eût presque éveillé une certaine hétérosexualité chez Laurent et moi. D'ailleurs, le panneau d'urgence situé en dessous nous rappelait bien à la raison.

Epuisés par tant de spectacles, nous finîmes par rejoindre les caisses, et tandis que nous faisions la queue, on ricanait en regardant des chauffages à pétrole imitant des feux de bois, et en particulier le modèle avec de splendides fers forgés en plastique peint massif, aux motifs Louis XV du meilleur effet...
Une petite mamie est venue nous demander, voyant nos regards experts, "ça marche bien ce système ?". Elle était tout à fait sérieuse, je n'osais lui dire ce que j'en pensais...
"On ne fait que regarder vous savez, mais le chauffage a l'air efficace.
-Et lequel est le meilleur d'après vous ?
-C'est une question de goût, mais je pense qu'il ne faut pas mettre trop cher non plus, et un simple brûleur qui n'imite pas un feu de bois est tout aussi efficace.
-Merci jeune homme", finit-elle en souriant largement, tandis qu'elle se tournait l'air dubitatif vers son amie qui l'accompagnait en disant que tout de même, le modèle le plus ouvragé était vraiment le plus joli, non ?

Allez visiter Les Briconautes à Villeurbanne, métro ligne A, station Flachet, vous y êtes directement !

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