mardi 5 février 2008

Marie Besnard moderne

Sous ses airs d'amoureux transi, de gendre parfait, de grand gentil, gnagnagna, je me demande si Erwan n'est plutôt pas la réincarnation de Marie Besnard (l'empoisonneuse loudunaise, de Loudun donc, dans la Vienne, pour ceux qui ne connaissent pas, qu'ils demandent à ma mère).


Non content de m'avoir mis à plat à cause d'une sale grippe qu'il a cultivée sciemment (il n'a pas cherché un instant à se faire vacciner),
- méthode biologique -

non content d'avoir tenté d'étouffer dans ses grand bras costauds les restes de mes poumons, survivants du séjour niçois,
- méthode mécanique -

ces méthodes précédentes demeurant donc inefficace à m'achever (merci Maman pour une constitution physique à toute épreuve), il utilise ce soir la
- méthode alimentaire -

"Mon chéri, tu veux une Danette Caramel ?" (air amoureux)

Oui, pourquoi pas, c'est pas le goût que je préfère mais faut bien que quelqu'un les mange, y'a pas que vanille et chocolat dans la vie. Et là, je découvre ça :

Car ce qu'Erwan appelle l'anniversaire d'un produit alimentaire, ce n'est rien d'autre que la date d'expiration de la consommation conseillée. D'EXPIRATION ! Appeler anniversaire la date de la mort, c'est bien un signe d'une perversité avancée, non ?!

Et donc ce soir, Erwan m'offre, l'air de rien, de manger de la mort sous plastique. Le cadavre en état de décomposition avancée d'une crème dessert somme toute même pas très bonne à la base...

Et moi je mange...

Resquiescam in pace (j'offre ma collection de canards en plastique à ma mère)

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