mercredi 30 juillet 2008

Les nuits de fourvières : Camille !

Dimanche, c'était concert de Camille et The Do.

La première impression vient du lieu : un théâtre romain de 2000 ans avec ses 4.000 spectateurs, ça en jette.
Et puis ici, les colonnes de fond de scènes qui ressemblent à des colonnes de vieux marbre en ruine .. sont des colonnes de vieux marbre en ruine. On ne fait pas dans le chiqué ici !


Pour bien comprendre la suite, il faut savoir que je n'avais jamais vu ni Camille ni The Do, et que j'ignorais qu'il y avait une première partie.

Le spectacle a donc commencé par un guitariste solo qui faisait de la guitare solo sur des paroles d'une banalité sans nom et un air d'accompagnement parfaitement insipide*. Je me suis dit "The Do, c'est franchement pas terrible, vivement Camille".

Ensuite, est arrivée une fille (Camille, c'est sûr !) avec un guitariste et un batteur qui tape -aussi- sur des casseroles, qui nous ont fait une chouette prestation, bien emmenée.

"On my shoulders" ? Je ne savais pas que c'était de Camille..
Je regrettais juste qu'elle chante en anglais uniquement ..et puis pourquoi il est écrit "D.O." sur la grosse caisse ?
Bon, en tous cas c'était pas mal quand même..
..mais personne ne s'en va ? il y a une troisième partie ?

Et là, quand elle est entrée en chantant "la fille aux cheveux blanc", j'ai compris l'étendu de l'errance de mes déductions, et bien ri de ma méprise : elle a complètement comblé mes attentes d'un spectacle différent, vivant, avec comme seul instrument un piano, le reste étant bruité par les accompagnants au micro seulement.

En tous cas, une fille qui est fière d'avoir été élue chanteuse la plus mal coiffée et qui demande à se faire traiter de "salope" par 4.000 personnes n'a évidemment aucun amour propre.
J'adore.

* j'ai regardé sur les billets, le premier chanteur, c'est "Fink". Ça pue Fink.


Edit : Xavier me rappelle une anecdote rigolote :
Pendant le concert, on était dans la fosse, debout tout le temps.
Pour ceux qui ne savent pas, le théâtre antique est en pierre d'origine, sèche et dure, qu'un séant, aussi auguste soit-il, ne suffirait à émousser, même après 2000 ans de spectacles divers; du coup, l'organisation distribue des coussins à l'entrée, qu'il faut rendre à la sortie.
Chaque année -semble-t-il, parce que pour nous, c'est une première! - les gens balancent les coussins à la fin du spectacle en direction de la scène.
Ce qui chez un Parisien apparait comme un manque de respect total pour les artistes est ici à prendre comme une joyeuse coutume de la capitale des trois Gaules.
Et Camille ne s'y est pas trompée, elle relançait les coussins sur la foule.
Du coup, on s'est pris les coussins sur la tronche à la fin du concert, et on était plutôt content qu'ils soient très fins !
(c'est rigolo, les bagarres de coussins dans le théâtre, très ludique..)

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