jeudi 25 septembre 2008

Biennale de la danse (VII)

Bon, OK, c'est pas vraiment dans l'ordre tout ça, mais on n'a pas toujours le temps ou l'envie d'écrire le soir même du spectacle. Et puis zobi on fait c'qu'on veut non mais !

Bref, ce soir nous avions nos billets pour :
APHASIADISIAC
de la compagnie C de la B

Comme ça avait lieu au théâtre de Vénissieux, on a décidé de prendre la "navette"spéciale.
Arrivés place Bellecour, on a trouvé un bus "SP" (pour spécial) bourré comme un métro parisien, en pire.
Mais les portes étant encore ouvertes, on s'approche donc pour grimper.
Comme je vois qu'il reste de la place au fond, je gueule à l'intérieur :
"Vous pourriez vous pousser vers l'arrière pour face de la place, merci", normal,
mais ça ne crée qu'un vague mouvement d'ensemble inefficace,
"On l'a déjà dit, et y'a plus de place"
me lance une blonde qui était en équilibre au bord de la porte encore ouverte.
"Moi je vois encore de la place au fond, mais tant pis, on va monter quand même"
que je lui réplique à cette connasse, non mais pour qui elle se prend ?
Le conducteur alors de nous dire :
"Ah non là il y a trop de monde, moi j'ai pas le droit de prendre autant de monde, prenez le métro jusqu'à la gare de Vénissieux et là un bus passera peut-être vous prendre"
J'ai adoré le peut-être !
"C'est pas grave, on monte quand même, ils n'auront qu'à nous virer si c'est pas possible".
On pousse un peu, on monte,
les portes se ferment et bien évidemment personne ne nous a viré...
Parole de Parigot néo-lyonnais !
J'ai quand même bien pris soin, pendant tout le voyage, de mettre mon aisselle au dessus du
visage de la petite blonde pimbêche si dénuée de qualités humaines.

Quant au spectacle, le vrai, celui pour lequel on avait nos billets, le thème était l'aphasie et le désir. Le désir de communiquer, de vivre. La destruction de soi quand le langage disparaît, quand les mots ne veulent plus rien dire.
C'était pour le coup à fond en rapport avec mon boulot !
La mise en scène était très désarticulée, dans les trois dimensions, et vraiment originale.

C'était plus du théâtre que de la danse stricte, mais c'était émouvant, drôle parfois (contrairement aux dindes qui gloussaient à chaque mouvement des danseurs, persuadées sans doute que tout spectacle doit être comique puisqu'on a payé). J'ai regretté qu'il n'y ait pas plus de texte finalement, déformation professionnelle peut-être, mais sans doute aussi parce que ceux qui étaient là étaient très fins, précis dans leur absurdité relative.

C de la B, ce sont des belges, et je me permets de dire que ça se voit. Parce que c'est libéré, peu esthétique mais sincère, précis et dans-tous-les-sens. Ca veut dire à l'origine Les Ballets Contemporains de la Belgique, créés dans les annés 70. Et c'est bien.

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