mercredi 9 septembre 2009

Je viens de lire cet article du monde :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/08/grippe-a-on-ne-peut-pas-accepter-une-justice-d-exception_1237329_3224.html

"Michèle Alliot-Marie a assuré qu'il n'y a "aucun plan secret". "On a demandé aux ministères de prévoir tous les cas de figure et notamment le cas où quasiment l'ensemble de la France serait bloquée par une épidémie", a affirmé la garde des Sceaux devant des journalistes dans les couloirs de l'Assemblée, soulignant que "ces mesures n'ont même pas encore été arbitrées"
[sous-entendu : attendez que la décision soit irrévocablement votée pour ne plus pouvoir la contester, merci.]

Il y a deux choses qui retiennent mon attention :
La première, c'est l'incohérence de la phrase : au début, elle dit qu'il n'y a pas de plan, et à la fin, elle dit que les mesures n'ont pas encore été arbitrées. C'est donc bien qu'un plan existe, si il n'a pas été arbitré ?

La deuxième, c'est justement la notion "d'arbitrage". Elle commence par nier l'existence du plan, et puis elle promet que sortira bientôt un plan "déjà arbitré". Et... il est où le débat, là dedans ? La réflexion, la consultation, le partage d'information, toute la partie d'élaboration qui fait que les acteurs concernés ne sentent pas manipulés, mais bien impliqués dans un plan -nécessaire, au demeurant- qu'ils accepteront d'autant plus facilement de mettre en œuvre si ils y ont été intégré dès la phase de maturation ?

Encore une fois, on nous impose des procédés de manière autocratique, et je trouve ça fort déplaisant. J'ai passé l'âge où on me dit quoi faire, et je crois que la plupart des français sont capables d'être force de réflexion et de proposition.

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