lundi 24 octobre 2011

It gets better.





Salut, je suis Dieu, roi de l'univers, et je prends sur mon emploi du temps incroyablement chargé pour délivrer un message important aux personnes LGBT qui sont ou se sentent dépressives, poursuivies, harcelées ou rejetées :
Ca ira mieux. ("It gets better")

Je sais que de prétendus croyants affirment que l'homosexualité est un péché contre moi.
Mais MOI, qui suis le créateur de tout ce qui a été, est et sera peut vous dire que ce ne sont que des bigots qui prêchent la haine.

En fait, je peux vous dire un secret :
Le premier couple a été "Adam et Steve", bien que la bible parle de "Adam et Eve". Mais la bible dit un tas d'autres conneries.
Vous croyez vraiment que j'ai créé le jardin d'Eden uniquement QUE pour les hétérosexuels y vivent ?

J'AI créé toute l'humanité, et JE ne fais pas d'erreurs. Ce n'est donc pas qu'il y a 10% de l'humanité qui est imparfaite, c'est que JE suis 10% gay. Voire plutôt 15% quand je vois Ryan Reynolds (un mannequin canadien).

J'aime autant tous les être humains.

C'est maintenant que je dois agiter ce drapeau ?
Ce drapeau me rappelle l'arche de Noé. Il avait ce drapeau sur son arche, si vous voyez ce que je veux dire.

Maintenant, ne croyez pas que la vie *en général* ira mieux. En fait, ça ira moins bien avant d'aller mieux, ou bien ça ira encore moins bien, et .. restera moins bien.

Bref, j'ai un rendez-vous à 4 heures, merci de m'avoir permis de vous ouvrir les yeux, pour moi, c'était un point important à préciser.

Et je terminerais par "Amen" ("a-hommes"). Ou plutôt "A-gay-men" .. et lesbiennes... et bisexuels.. etc ..

Ca y est ? On a fini ?

mercredi 14 septembre 2011

A quand la tête?

Quand je passe dans le rayon épices du supermarché, je vois ça :
C'est beau, bien rangé, apétissant, ça sent bon..

Et puis quand je rentre chez moi et que je range mes bocaux d'épices dans le tiroir de la cuisine, je vois ça :
Je passe à chaque fois un temps infini à chercher le bon, et peste contre Bruno qui ne les remet jamais à la même place.

Alors je m'interroge :
Quand est-ce que les producteurs d'épices se décideront à écrire le nom des épices sur le couvercle des bocaux ?

vendredi 9 septembre 2011

J'ai fait réparer mes yeux.


A l'hôpital Edouard Herriot, je me suis fait charcuter la cornée au laser "lasik" afin de corriger cette vilaine myopie.
Depuis juin, plus de lunettes, plus de lentilles !
Je ne suis plus contraint à chercher mes lunettes à tâtons quand Bruno les a déplacées.
Je n'ai plus mon lot de produits à lentilles à transporter chaque week-end, ni à ouvrir mes lentilles stérilisées au fin fond d'un désert plein de sable.
Je peux enfin voir Bruno jusqu'au dernières minutes de la journée, et me lever la nuit sans pisser à coté. Même quand je ne suis pas chez moi.
J'ai eu une grosse boule dans la gorge quand je suis allé voir mon premier coucher de soleil bare-eyes.

L'inconvénient post opératoire est provisoire : ne pas se baigner du tout pendant 3 mois.
Le risque d'infection oculaire serait extrêmement problématique à traiter si une goutte d'eau de piscine, de lac ou de mer apportait une bactérie dans la cicatrice qui traverse l’œil.
C'est un moindre mal, et je suis tellement heureux de voir avec mes yeux que j'ai plutôt bien supporté de ne pas pouvoir me baigner.
Même pendant Juin, Juillet et Août.
3 mois pendant lesquels on était au bord de l'Ain pendant la canicule.
3 mois pendant lesquels on était au bord de la piscine à Megève avec vue sur le mont Blanc.
3 mois pendant lesquels on était en Bretagne sur une plage magnifique de sable blanc en solitaire.
Finalement, tout cela est moins important qu'une bonne vue, pas vrai ?

Hier, j'avais le dernier rendez-vous de contrôle : tout va bien, la cicatrisation est parfaite ! Je suis liiiiiiiiibre !

Et puis l'ophtalmo m'a demandé : "c'était pas trop dur de ne pas vous baigner pendant 1 mois ?"
1 mois. Quel con. La consigne, c'était 1 mois.

J'ai vu mon été défiler devant mes yeux en un éclair.

mardi 23 août 2011

Vive la limitation d'internet !

Les FAI pensent à limiter les abonnements internet :
Ce n'est pas crédible, mais l'idée est excellente !

Ce n'est pas crédible parceque les limites ne sont pas quantifiables par les usagers.

Je m'explique :
Faire payer une communication à la minute, cela fait sens, parceque le client sait exactement ce qu'il va payer en fonction de ce qu'il passe comme temps au téléphone.
Pareil pour un kilo de tomate ou un litre d'essence, on SAIT ce qu'on achète.

Alors que pour internet, personne ne peut prédire ce qu'il va "consommer d'internet" quand il se connecte.
La plupart des clients ne savent d'ailleurs même pas faire la différence entre 1Ko, 1Mo, 1Go et 1To.

Certains sites sont gavés de publicités, d'autres se régénèrent automatiquement toutes les 10 minutes, les flux vidéos et/ou audio sont impossibles à quantifier avant vision, des fenêtres surgissantes non sollicitées apparaissent constamment..
Comment faire la différence entre le trafic réellement sollicité par le client, et la foultitude d'octets qui viennent se greffer et faire gonfler le volume qui serait facturé ?

Ce serait prendre le risque que de plus en plus d'internautes installent des logiciels comme ad-block-plus, et ruinerait ainsi tout un pan de l'économie publicitaire d'internet.

Cela dit, à titre préventif, maintenant que vous y êtes, et si les pubs et les fenêtres surgissantes vous gavent autant que moi, installez-le à titre préventif. C'est gratuit, et ce sera toujours ça de pris.
Tant qu'à limiter internet, autant commencer par les pubs.

mardi 9 août 2011

Une couche de phallocratie pour la route ?

Un article est paru dans Le Progrès ces derniers jours. Le Progrès, c'est le quotidien de PQR (presse quotidienne régionale) de la région Rhône-Alpes en gros. L'intitulé de l'article est :Déjà, ça attire l’œil parce qu'on ne sait pas trop de quoi ça veut parler, sinon de sexe ("ébats") à plusieurs et de pédophilie. Et là, ça attire grave ! En général, les articles les plus lus sur ce site arrivent à 12.000 clicks environ. Là, on en est à 56.783 visites le 11 août alors qu'il a été publié le 4 !
Je décortique cet article. Non pas pour son sujet, drame navrant de l'acculturation et de l'abus des plus faibles, non plus pour l'orthographe pas toujours parfaite, mais pour la forme ! On découvre un récit assez plat à la base, truffé d'éclats stylistiques qui n'apportent rien d'autre que... une opinion très phallocrate bourgeoise !

Plantons le décor.
Serge, le personnage central, 32 ans, est un conducteur de bus TCL (transports publics de Lyon) sans histoire : Drôle de petit bonhomme. Toujours d’humeur égale et surtout prêt à servir.

Néanmoins il avait un petit défaut : c'était un gros dragueur en somme. On pourrait encore appeler ça un "bon vivant" :
« Chaud lapin » profitant des multiples occasions pour prolonger à l’horizontale les conversations engagées dans son bus avec des passagères peu farouches

L'auteur nous expose alors avec délice (et faute) :
"À l’insu de son épouse, il a entretenu une triple vie avec deux maîtresses avec lesquels il a eu des enfants. Il travaillait le matin, passait ses après-midi auprès de sa progéniture adultérine et regagnait la couche conjugale à la nuit tombée."
Là encore c'est du Vaudeville, on imagine d'une phrase les courses d'un appartement à l'autre, les mensonges, les stratagèmes, les messages cachés, une dramaturgie classique du comique social populaire . Le lexique est désuet : progéniture adultérine, couche conjugale. Savoureux.

Mais ce qui motive l'article pour de bon, c'est quand Serge déraille : entre femme, maîtresses, clientes à l'horizontale, il a fini par inclure une enfant.
en avril 2010, il a sollicité la participation à ses ébats érotiques de la fille d’une autre conquête
Au passage l'auteur indique que c'est encore une femme différente (encore ce mot pudiquement désuet de conquête).
Celle-ci, dont on apprendra plus bas qu'elle a une personnalité borderline (un mot subitement contemporain) est décrite de manière pire que Serge : Loin de soustraire à cette demande inconcevable, Sabrina, 35 ans, s’est lancée à corps perdu dans cette folie.
Et voilà le cœur du sujet, du titre même :
Pas une seule mais une dizaine de fois où le trio incestueux s’est mélangé et s’est même filmé.

Un "trio incestueux mélangé"! Comme si les trois acteurs étaient au même niveau ! Et le verbe réfléchit "se mélanger" suppose que c'est tout le trio qui est actif, fillette incluse !!!
Pour le moins maladroit... et ça continue quand on lit la suite du récit du journaliste :

Qu'est-ce qui a permis la dénonciation et l'arrêt de "cette folie" ?
Écœurée la petite Amina, du haut de ses six ans a finalement dénoncé les faits à sa tante
La gamine elle-même. Et pour quelle raison ? Écœurée ! Non pas abattue, perturbée, blessée ou psychologiquement traumatisée, non, simplement : ça l’écœure !
Le journaliste finit par présenter les condamnations et le placement de la petite fille. Mais il a encore beaucoup d'indulgence pour le coupable :
Il relève d'abord ce propos de l'avocat : "un problème de prostate l’a complètement perturbé". On croit comprendre qu'il a un problème d'érection, et ça aurait beaucoup perturbé ce "chaud lapin", pauvre dragueur émasculé.
Il est décrit à nouveau : au passé sans tache, il bat sa coulpe, et finalement, la chute qui se veut humoristique de l'article : il devra à présent avoir une… conduite irréprochable est pour le moins douteuse. D'ailleurs on sait juste de lui : Depuis son incarcération, il suit une psychothérapie.

C'est un exemple caricatural de ce que la presse peut donner de grotesque dans le renforcement de la domination du sexe masculin. Ce journaliste n'a peut-être pas lu qu'un puissant de ce monde est tombé dernièrement pour ce genre d'abus...




mercredi 3 août 2011

Marre des robots !

Je suis passé au supermarché en face du boulot, mais en boycottant consciencieusement les "caisses automatiques" pour faire la queue devant une vraie caissière qui sourit et dit bonjour, merci et au revoir.
Et en sortant je me suis dit qu'il fallait que j'écrive à une société d'autoroute (privée grâce à l'UMP) pour demander innocemment ce qu'ils ont fait de l'argent économisé sur les salaires.
Je ne sais pas si je suis le seul à l'avoir remarqué, mais il n'y a quasiment plus personne aux guichets des péages d'autoroute, faut chercher pour payer à un vrai humain, et dans les péages de sorties secondaires, y'a carrément plus personne.
Je demande systématiquement une facture par représailles, mais il faut agir activement.

Je suis donc allé sur la page "contact" de APRR. Pour information, APRR appartient majoritairement au consortium Effarie (composé d’Eiffage et de Macquarie, une banque d'investissement australienne), qui est, comme tous les opérateurs autoroutiers français, très rentable (plus de 60% de marge d'EBITDA) et distribue d'importants dividendes.

Sur leur site, dans un communiqué de presse, on peut lire "Au 30 juin 2011, 130 gares sont télé-exploitées partiellement ou totalement sur les 150 gares que compte le réseau."
130/150 ! Ca veut dire qu'il est effectivement rare de voir quelqu'un...

Bonjour,
Je constate qu'aux péages il y a de moins en moins de personnel pour encaisser les paiements. Dans la plupart des sorties secondaires, il n'y plus personne, mais uniquement des machines, des hauts-parleurs et des caméras. Ce qui n'est pas sans poser problème (attente interminable) dès qu'un incident technique surgit. Vous avez donc dû faire de substantielles économies en diminuant les salaires.
Je n'ai pas remarqué de différence notable sur le réseau autoroutier hormis ces disparitions de personnel, tandis que le prix à payer pour emprunter les autoroutes n'a pas baissé. Pourriez-vous donc m'indiquer vers quel poste budgétaire vous avez versé l'équivalent de cette charge en moins ?
Par ailleurs, que sont devenues les personnes employées dans ces péages secondaires ?
Bien cordialement,


Je sais bien que cet argent a simplement été donné aux actionnaires, de jolis dividendes grâce au gouvernement UMP en 2006.

J'attends la réponse...

jeudi 14 juillet 2011

Le Mictionnaire : une BALADE, c'est pourtant pas compliqué !

FaceBook, c'est chiant parce que ça tue les blogs, mais c'est chiant aussi parce que ça met continuellement devant les yeux de nombreuses fautes d'orthographe. Je ne jette pas la pierre aux dysorthographiques, je serais mal placé, et puis chacun a le droit de ne pas être doué dans un domaine...
Alors plutôt que de râler, un truc facile pour savoir s'il y a un ou deux L à balade/ballade.

Une BALADE, c'est une promenade toute simple, dont dérive le verbe "se balader".
Une BALLADE, c'est une forme poétique médiévale qui est revenue à la mode pendant le XIXe romantique (en anglais ballad).
Comment s'en souvenir ?

Eh bien ma proposition mnémotechnique : la ballade poétique elle est légère, elle lévite, elle vole... donc il lui faut deux L.
La balade, elle est plus prosaïque, elle est terre-à-terre, elle n'a pas besoin de deux L.

Comme je gage qu'on utilise très rarement la ballade dans le langage courant (sauf si l'on est littérateur ou musicien), autant ne retenir qu'il n'y a qu'un L.

vendredi 3 juin 2011

Luxembourg : la guerre

A Luxembourg, au Luxembourg, l'hiver, on mène un combat.
LE COMBAT DE GEL !...et du coup on a le droit de passer partout.

Ben ouais quoi, à la guerre comme à la guerre.

mercredi 11 mai 2011

La jungle mystérieuse du quai des Etroits

Il existe à Lyon un quai quasi condamné.
Dans le 5e arrondissement, depuis la sortie du tunnel de Fourvière dans le sens de la rivière jusqu'au pont de la Mulatière (deux extrémités de l'autoroute sur la presqu'île), il y a un quai très étroit entre la Saône et la colline de Fourvière. La première partie de ce quai est d'ailleurs nommée "quai des étroits", il s'appelle ensuite quai J-J Rousseau (sur sa partie de la ville de La Mulatière).
En février 2008, une partie de la colline s'est effondrée, écrabouillant une camionnette au passage, et le quai a été coupé à la circulation.
Alors comme ce quai n'a aucune issue, il n'est que très rarement fréquenté, et les espaces verts qui le bordent sont complètement rendus sauvages.
Derrière un vieux haut mur, il y a une petite cascade qui coule, et qui crée avec le chant des innombrables oiseaux comme une bande sonore de jungle.
 
La vue y est superbe sur le nouveau quartier de la Confluence, tout en restant d'un calme olympien. On y rêve d'une maison à flanc de colline, avec un petit bateau amarré pour rejoindre en cinq minutes le centre ville par la rivière...

mardi 3 mai 2011

Vitrine en cours chez Vuitton ?

Chez Louis-Vuitton, rue Edouard Herriot, ils ont tellement honte de leurs prix, qu'ils ne les affichent pas en vitrine. Alors que chez les voisins d'en-face (Hermès) la vérité est respectée.
Et pour ne pas risquer une amende, la direction de cette boutique utilise un stratagème pitoyable : cette affichette "expliquant" que si les prix ne sont pas affichés c'est que la vitrine est en cours... Sauf que c'est le cas 365 jours par an.On veut vendre des produits à des prix prohibitifs (une casquette en coton à 120 euros, c'est aussi du foutage de gueule) que des imbéciles achètent parce qu'ils pensent accéder à une élite en donnant leur argent à une multinationale, mais faut assumer ! Et surtout il ne faudrait pas penser qu'ils sont au-dessus de la loi.
Un jour que je passerai devant pendant leurs heures d'ouverture (digne d'un poulailler), je rentrerai pour demander s'ils ne se foutent pas un peu de la gueule du monde.
Je vois d'ici la figure outrée d'une vendeuse ou vendeur... A moins que je ne prenne la peine d'écrire directement à la DGCCRF.

vendredi 15 avril 2011

On fait tapisserie

Tiens, une nouvelle boutique dans la rue !
Un restaurant ? Une épicerie ? Une pâtisserie ?...
Non, un tapissier-décorateur. Encore.
Oui, dans notre quartier, les fessiers des habitants doivent être particulièrement durs, à tel point qu'il n'y a pas moins d'une douzaine de tapissiers à 200m à la ronde.

samedi 2 avril 2011

Canal de Jonage à vélo

Aujourd'hui, journée d'été en avance sur son temps (26°C), nous avons décidé de remonter le canal de Jonage depuis son confluent avec le Rhône à Vaulx-en-Velin jusqu'à sa "source" à Jons. En partant de chez nous sur la presqu'île, ça fait 25 km environ aller.

Par chance, il semble que la rive gauche du canal, le chemin de contre-halage, vient tout juste d'être aménagé, stabilisé en terre battue impeccable, bien agréable à vélo.
On a fait l'aller directement, en ne faisant que de petits arrêts pour boire, photographier ou redonner un coup de pompe aux vélos. Et on est donc arrivé à l'origine du canal, où trône un barrage éclusé (sur le Rhône) un peu surprenant avec une sorte de clocher laïque.Nous pensions revenir par l'autre rive, sur le chemin de halage, mais ce dernier étant en plein vent sans aucune couverture d'arbres, on a décidé de revenir par le parc de Miribel après une pause casse-croûte. Mais juste avant de rentrer dans le parc, on découvre deux beaux jeunes gars en train de sauter du petit pont métallique de Meyzieu, en caleçon et bien agréables à regarder.
Ils ont vu que nous nous intéressions à eux, alors ils ont engagé la conversation, nous révélant qu'en été beaucoup de monde s'amuse à sauter dans le canal à cet endroit (c'était la première fois qu'on venait ici nous...). Et donc ils nous ont fait des démonstrations...


Pas mal du tout, surtout de près :
Ensuite, on a bien dû les quitter, leurs copines commençaient à nous regarder bizarrement, et donc en route pour les chemins de terre au milieu des champs et des bois. En route, à un embranchement, un couple hétéro à vélo nous demandent leur chemin, n'étant pas plu avancé je dégaine l'iPhone et on trouve notre chemin, commun, vers le lac.
Étonnamment, l'homme (la trentaine) nous suivait, nous attendait, discutait le bout de gras, et même discutait du meilleur chemin pour nous aussi pour se mettre d’accord. Jusqu'à ce que nos chemins divergent (ils allaient chez eux en banlieue nord).

Retour par la piste cyclable, Feyssine, Cité Internationale... et sur les quais du Rhône une aberration publicitaire : la CNR faisait une promotion avec des vélos à assistance électrique pour leur électricité... en interdisant la double piste cyclable ! Bloquant ainsi la circulation (dense aujourd'hui), tout le monde s'est retrouvé bloqué, puis a bien labouré les gazons, et fait chier les nombreux promeneurs à pied. N'importe quoi !...

De retour à la maison, on discute avec notre copain serveur en terrasse place Carnot, et direction la douche !
Ce soir, StationB pour voir les copains et dragouiller.

vendredi 1 avril 2011

Géologie d'escaliers

Les marches de l'escalier de notre immeuble sont d'une finesse étonnante. Et c'est de la pierre ! A première vue, ça ressemble à du silex. D'après mes recherches (cf. Atlas historique du GrandLyon), je pense qu'il s'agit du socle cristallin primaire, du calcaire gris "à gryphées" (les gryphées, ce sont des sortes d'huîtres incurvées comme des griffes).

Et ce matériaux naturel doit être d'une dureté exemplaire, j'en veux pour preuve la finesse des marches, sur plus de quatre étage, paliers compris (même pierre mais sous forme de dalles). La plupart des immeubles lyonnais du XIXe siècle utilisent cette pierre pour les marches.La région lyonnaise étant d'ailleurs à un important carrefour géologique, une multitude de pierres différentes, aux qualités différentes, ont permis des usages spécialisés dans les constructions depuis la fondation gallo-romaine :
- roches cristallines pour les piliers, les escaliers, les linteaux.
- pierre dorée pour la maçonnerie de base.
- alluvions sablonneuses de la Saône et du Rhône pour les enduits.
Tout sous la main pour construire la capitale !

Et aujourd'hui, il y a 101 marches pour arriver de la rue à chez nous, et 101 fois les pieds foulent des milliers de coquillages fossilisés, sur des pierres de plusieurs centaines de millions d'années...

dimanche 13 février 2011

Paris, c'est moche

Bon, tout le monde ne peut qu'être d'accord avec moi : Paris ça pue, c'est crados, les gens sont pas aimables, c'est surpeuplé, etc.
Mais je viens de trouver une preuve supplémentaire.Regardez-moi comme le ticket de métro de Paris (t) est laid ! Couleurs à chier, aucune composition, impression pourrie, un amoncellement de logos sans aucune unité... Et puis "ticket t+", ça veut dire qu'il y a un "t-" ?

Tandis qu'un autre ticket de transports en commun d'une autre métropole, pris au hasard, est simple bien imprimé, sans fioritures, un logo qui passe très bien les années (sans avoir besoin d'y foutre un bonhomme ou un visage), et une seule zone tarifaire, une seule société d'exploitation...

Ah c'est un ticket de Lyon ?... Oui ben c'est vraiment le hasard...

vendredi 4 février 2011

Coupable !

Il cherche des coupables ?
Il cherche un responsable ?
"Ca ne peut pas rester impuni" ?

Il faut que la justice travaille vite ??

Dire cela, maintenant, c'est proprement scandaleux et opportuniste !
Dans l'affaire de la disparue de Pornic, il est maintenant certain que le poste du juge en charge du suspect était .. vacant.
Que la situation était connue, et que rien n'a été fait pendant 1 an.
Alors comme d'habitude, le président tape du point et promet des mesures exceptionnelles pour empêcher que cela se reproduise jamais.
Il ne sert à rien de promettre de nouvelles lois quand les lois actuelles ne sont déjà pas appliquées.
Il ne sert à rien de promettre une justice plus efficace quand on lui coupe les crédits.
Il ne sert à rien de promettre une société plus juste et plus sûre quand la seule réponse apportée depuis bientôt 10 ans est : "prison".

Se servir de l'émotion suscitée par cette tragédie pour justifier une politique qui a mené à cette disparition, je trouve ça scandaleux.

"La récidive criminelle n'est pas une fatalité", mais les choix politiques le sont.


***
Edit : Extrait de la lettre ouverte de Céline Verzeletti, Secrétaire Générale de la CGT pénitentiaire :

(...) Je peux comprendre votre trouble, lorsqu’en conseil des ministres vous dites : « Que puis-je dire à la famille de Laëtitia ? » … Que pouvez-vous leur dire ?

Tout d’abord, raconter comment vous avez, à cause de votre politique, anéanti les services publics en supprimant des fonctionnaires.

Ensuite, leur expliquer que la politique pénale menée par les ministres obéissant à vos ordres, a engendré une surpopulation carcérale, sans recruter des fonctionnaires supplémentaires tant à l’administration pénitentiaire qu’à la Justice en général. Expliquer comment les juges sont surchargés de dossiers ….

Vous éclairerez la famille sur l’état de la protection judiciaire de la jeunesse où le nombre de fonctionnaires ne cesse de diminuer. Vous pourrez aussi leur dire que les juges pour enfants sont débordés, parfois sans greffier, et que l’Etat ne reverse pas assez d’argent aux collectivités pour qu’elles recrutent des éducateurs pour le suivi des enfants et des jeunes en danger ou en difficultés ! (...)

Quand le président exhorte que "Quand il y a une faute qui conduit à un tel engrenage, nos compatriotes ne comprendraient pas qu'il n'y ait pas de sanction.", je suis parfaitement d'accord.
Sanctionnons le VRAI coupable.


Edit 2 : Les magistrats du tribunal de Nantes ont voté jeudi pour "une semaine sans audience" jusqu'au 10 février en réaction aux dernières mises en cause par Nicolas Sarkozy suite à l'assassinat de la jeune Laetitia à Pornic.


Edit 3 : Romain Blachier recense toutes les promesses de Sarkozy concernant la lutte contre la récidive.

mercredi 26 janvier 2011

Acceptation sociale

Ce week-end, je suis allé à Trèsloin-village, à plus de 3 h de TGV de notre belle capitale de la Gaule.
Je profite de ces longs trajets en train pour voir les nombreux films que j'ai acheté, ou que des amis m'ont recommandé.

J'ai ainsi commencé à regarder "Baise-moi", de Virginie Despentes. Jusqu'au premier arrêt de TGV, il n'y avait presque personne dans le wagon, et .. tant mieux !
Personne ne m'avait prévenu sur le caractère cru du film. Avec des gros plans et tout.
Le film fait d'ailleurs partie des films non pornographiques contenant des actes sexuels non simulés.

Dès la première étape du trajet, le wagon s'est rempli de nouveaux voyageurs, et il devenait plutôt gênant de continuer à regarder. Je me suis arrêté juste après le viol dans le hangar. J'vous raconterai la fin quand je la verrai.

Du coup, j'ai continué avec le film "Démineurs". Un bon film de guerre, avec un vrai mec viril qui fait péter la gueule à des méchants et qui fait rentrer ses mains dans un cadavre d'enfant pour y chercher des explosifs.

Ce qui est socialement beaucoup plus acceptable.

vendredi 7 janvier 2011

Procrastination : Eurèka !

J'ai toujours été du genre à réviser mes examens au dernier moment, et à rendre des travaux à la date limite. Mais je ne crois pas m'être plaint des demandes de travaux au dernier moment, sachant bien que quand j'ai de l'avance je ne l'utilise pas et finis par le faire au dernier moment.

Je ne suis donc pas un cas désespéré car j'effectue une méta-réflexion.

C'est ce que raconte cet article du Monde : "Pourquoi remettons-nous toujours les choses au lendemain ?".
Si vous avez l'intention de lire cet article mais que vous ne le faites finalement jamais, vous êtes un cas désespéré, avec une très faible capacité à retarder une gratification. Je ne vous félicite pas !

Cet article m'a aussi donné l'occasion de revoir pas mal d’œuvres d'art plastiques sur le thème de la tentation de Saint Antoine, intéressant (l'image ci-dessus, c'est Rodin).

lundi 3 janvier 2011

Beau beau beau

Dans le trolley ce matin, cette même personne à nouveau, déjà croisée sur la même ligne durant l'été, d'une beauté qui me touche profondément. Un homme d'une vingtaine d'année, brun, de taille moyenne et sans caractère particulier sinon cette beauté dont je ne pouvais me détacher. Pour sûr il a remarqué mon comportement mais le trajet de dix minutes environ m'a sauvé.
Je ne voulais pas m'en approcher de plus de deux mètres, je n'aurais pas alors pu soutenir son regard, je n'aurais pu alors avoir tout le plaisir de prolonger mon extase visuelle, le relâchement de toutes mes articulations fût trop visible, je me serais perdu.

Prenant conscience de ma fascination, j'essayais de comprendre la raison d'une telle sensation. Il avait certes le visage et tout le corps symétrique comme des sociopsychologues l'expliquent, il avait peut-être des traits "moyens", au plus proche des traits typiques de l'homo sapiens sapiens... Non, il devait y avoir quelque chose... Peut-être quelque chose de plus intime... Il était peut-être le portrait de cet homme rêvé pour qui j'ai entamé un journal à l'âge de 16 ans... Brun, le regard un peu triste, le menton carré, les cheveux épais mais souples, le nez droit mais pas trop fin, et un air mélancolique.

Je retrouve cette description de mon idéal, dans mon journal, écrite le 8 décembre 1992 :
"Ce serait un homme mûr n'ayant pas pour autant perdu de sa spontanéité et de son ingénuosité (sic), entre 25 et 35 ans. Il serait cultivé tout en conservant une curiosité entière pour tout ce qui est noble (...). Il exercerait une profession indépendante, qui lui laisse du temps et ne l'obsède pas non plus. Son visage serait légèrement mélancolique, son sourire toujours triste ou nostalgique. Il paraîtrait toujours attentif aux personnes sincères, aux manifestations diverses du naturel paisible.
Il ne croirait pas en un dieu rassurant, mais dans l'Homme. Dans l'unification des hommes vers un état séraphique et généreux, progressiste, sian et réfléchi."

Outre le style un tantinet adolescent, c'est toujours un peu la même description. Sauf qu'aujourd'hui je commence à deviner que c'était ce que j'aspirais à devenir.