mercredi 26 janvier 2011

Acceptation sociale

Ce week-end, je suis allé à Trèsloin-village, à plus de 3 h de TGV de notre belle capitale de la Gaule.
Je profite de ces longs trajets en train pour voir les nombreux films que j'ai acheté, ou que des amis m'ont recommandé.

J'ai ainsi commencé à regarder "Baise-moi", de Virginie Despentes. Jusqu'au premier arrêt de TGV, il n'y avait presque personne dans le wagon, et .. tant mieux !
Personne ne m'avait prévenu sur le caractère cru du film. Avec des gros plans et tout.
Le film fait d'ailleurs partie des films non pornographiques contenant des actes sexuels non simulés.

Dès la première étape du trajet, le wagon s'est rempli de nouveaux voyageurs, et il devenait plutôt gênant de continuer à regarder. Je me suis arrêté juste après le viol dans le hangar. J'vous raconterai la fin quand je la verrai.

Du coup, j'ai continué avec le film "Démineurs". Un bon film de guerre, avec un vrai mec viril qui fait péter la gueule à des méchants et qui fait rentrer ses mains dans un cadavre d'enfant pour y chercher des explosifs.

Ce qui est socialement beaucoup plus acceptable.

vendredi 7 janvier 2011

Procrastination : Eurèka !

J'ai toujours été du genre à réviser mes examens au dernier moment, et à rendre des travaux à la date limite. Mais je ne crois pas m'être plaint des demandes de travaux au dernier moment, sachant bien que quand j'ai de l'avance je ne l'utilise pas et finis par le faire au dernier moment.

Je ne suis donc pas un cas désespéré car j'effectue une méta-réflexion.

C'est ce que raconte cet article du Monde : "Pourquoi remettons-nous toujours les choses au lendemain ?".
Si vous avez l'intention de lire cet article mais que vous ne le faites finalement jamais, vous êtes un cas désespéré, avec une très faible capacité à retarder une gratification. Je ne vous félicite pas !

Cet article m'a aussi donné l'occasion de revoir pas mal d’œuvres d'art plastiques sur le thème de la tentation de Saint Antoine, intéressant (l'image ci-dessus, c'est Rodin).

lundi 3 janvier 2011

Beau beau beau

Dans le trolley ce matin, cette même personne à nouveau, déjà croisée sur la même ligne durant l'été, d'une beauté qui me touche profondément. Un homme d'une vingtaine d'année, brun, de taille moyenne et sans caractère particulier sinon cette beauté dont je ne pouvais me détacher. Pour sûr il a remarqué mon comportement mais le trajet de dix minutes environ m'a sauvé.
Je ne voulais pas m'en approcher de plus de deux mètres, je n'aurais pas alors pu soutenir son regard, je n'aurais pu alors avoir tout le plaisir de prolonger mon extase visuelle, le relâchement de toutes mes articulations fût trop visible, je me serais perdu.

Prenant conscience de ma fascination, j'essayais de comprendre la raison d'une telle sensation. Il avait certes le visage et tout le corps symétrique comme des sociopsychologues l'expliquent, il avait peut-être des traits "moyens", au plus proche des traits typiques de l'homo sapiens sapiens... Non, il devait y avoir quelque chose... Peut-être quelque chose de plus intime... Il était peut-être le portrait de cet homme rêvé pour qui j'ai entamé un journal à l'âge de 16 ans... Brun, le regard un peu triste, le menton carré, les cheveux épais mais souples, le nez droit mais pas trop fin, et un air mélancolique.

Je retrouve cette description de mon idéal, dans mon journal, écrite le 8 décembre 1992 :
"Ce serait un homme mûr n'ayant pas pour autant perdu de sa spontanéité et de son ingénuosité (sic), entre 25 et 35 ans. Il serait cultivé tout en conservant une curiosité entière pour tout ce qui est noble (...). Il exercerait une profession indépendante, qui lui laisse du temps et ne l'obsède pas non plus. Son visage serait légèrement mélancolique, son sourire toujours triste ou nostalgique. Il paraîtrait toujours attentif aux personnes sincères, aux manifestations diverses du naturel paisible.
Il ne croirait pas en un dieu rassurant, mais dans l'Homme. Dans l'unification des hommes vers un état séraphique et généreux, progressiste, sian et réfléchi."

Outre le style un tantinet adolescent, c'est toujours un peu la même description. Sauf qu'aujourd'hui je commence à deviner que c'était ce que j'aspirais à devenir.