mercredi 3 août 2011

Marre des robots !

Je suis passé au supermarché en face du boulot, mais en boycottant consciencieusement les "caisses automatiques" pour faire la queue devant une vraie caissière qui sourit et dit bonjour, merci et au revoir.
Et en sortant je me suis dit qu'il fallait que j'écrive à une société d'autoroute (privée grâce à l'UMP) pour demander innocemment ce qu'ils ont fait de l'argent économisé sur les salaires.
Je ne sais pas si je suis le seul à l'avoir remarqué, mais il n'y a quasiment plus personne aux guichets des péages d'autoroute, faut chercher pour payer à un vrai humain, et dans les péages de sorties secondaires, y'a carrément plus personne.
Je demande systématiquement une facture par représailles, mais il faut agir activement.

Je suis donc allé sur la page "contact" de APRR. Pour information, APRR appartient majoritairement au consortium Effarie (composé d’Eiffage et de Macquarie, une banque d'investissement australienne), qui est, comme tous les opérateurs autoroutiers français, très rentable (plus de 60% de marge d'EBITDA) et distribue d'importants dividendes.

Sur leur site, dans un communiqué de presse, on peut lire "Au 30 juin 2011, 130 gares sont télé-exploitées partiellement ou totalement sur les 150 gares que compte le réseau."
130/150 ! Ca veut dire qu'il est effectivement rare de voir quelqu'un...

Bonjour,
Je constate qu'aux péages il y a de moins en moins de personnel pour encaisser les paiements. Dans la plupart des sorties secondaires, il n'y plus personne, mais uniquement des machines, des hauts-parleurs et des caméras. Ce qui n'est pas sans poser problème (attente interminable) dès qu'un incident technique surgit. Vous avez donc dû faire de substantielles économies en diminuant les salaires.
Je n'ai pas remarqué de différence notable sur le réseau autoroutier hormis ces disparitions de personnel, tandis que le prix à payer pour emprunter les autoroutes n'a pas baissé. Pourriez-vous donc m'indiquer vers quel poste budgétaire vous avez versé l'équivalent de cette charge en moins ?
Par ailleurs, que sont devenues les personnes employées dans ces péages secondaires ?
Bien cordialement,


Je sais bien que cet argent a simplement été donné aux actionnaires, de jolis dividendes grâce au gouvernement UMP en 2006.

J'attends la réponse...

2 commentaires:

BruZ a dit…

Je viens de recevoir la réponse :


"Monsieur,

Nous faisons suite à votre message déposé le 3 août 2011 sur notre site internet.

Vous vous interrogez sur l’automatisation des péages autoroutiers qui vous fait craindre des suppressions d’emplois.

Vous pouvez constater que cette évolution a eu lieu dans toutes les activités similaires aux nôtres (SNCF, …) et a été engagée depuis longtemps. Elle s’inscrit dans un contexte de changement des techniques de perception du péage, qui affecte toutes les sociétés d’autoroutes en France et en Europe.

Nous nous sommes engagés dans cette voie en préservant l’emploi de notre personnel et cette évolution se fait sans licenciements et sans mutations géographiques contraintes. Elle suit l’évolution naturelle de nos effectifs et représente en outre une opportunité pour un certain nombre de personnes que nous faisons progresser vers des fonctions plus qualifiées, exercées dans des conditions de travail moins pénibles, comme notamment la gestion de nos clients liber-t.

Nous avons également déployé des Espaces Clients tout le long de notre réseau. Des conseillers clientèle y sont à votre écoute, que ce soit pour la vente d’abonnements ou pour vous donner des informations concernant votre trajet sur autoroute.

Espérant vous avoir apporté les éclaircissements souhaités, nous vous prions de recevoir, Monsieur, nos sincères salutations.

L.
Attachée Clientèle"

BruZ a dit…

Ç’aurait pu être bien pire.
Certes ils s'abritent derrière le "progrès", et disent qu'ils ne mettent pas directement au chômage leurs employés (mais ils suppriment leurs emplois), mais dans le fond je trouve la réponse assez honnête.
Avec 60 % de marge cependant, je ne vois pas pourquoi ils s'emmerderaient à se cacher.
Ils ne répondent pas à la question qui était de savoir ce qu'ils font de l'agent économisé en tout cas.